Le service de règlement différé (SRD) permet de multiplier ses gains en bourse en achetant et en vendant des actions. De quoi s’agit-il précisément ? Comment fonctionne-t-il ? Quels sont les risques ?
Le service de règlement différé (SRD) est un mécanisme utilisé sur les marchés boursiers pour différer le règlement des transactions financières à la fin du mois boursier. Il me permet d’investir plus d’argent que je n’en possède pour multiplier mes gains avec un système appelé l’effet de levier. Le SRD n’est pas utilisable dans le cadre d’un PEA.
Les produits éligibles au SRD sont les actions d’entreprises ayant une capitalisation boursière de plus d’un milliard d’euros et justifiant d’un volume d’échanges quotidiens supérieur à un million d’euros.
Pour utiliser l’effet de levier, je dois apporter des garanties financières à mon courtier afin de couvrir mes positions. Le niveau du levier dépend des produits en ma possession dans mon compte-titres :
Par exemple, je détiens dans mon compte-titres 10 000 euros en espèces, 2 000 euros en obligations et 7 000 euros en actions. Je peux alors investir au SRD la somme suivante : (10 000 x 5) + (2 000 x 4) + (7 000 x 2,5) = 50 000 + 8 000 + 17 500 = 75 500 euros.
En échange de cette garantie, mon intermédiaire finance mes transactions au SRD jusqu’à échéance, moyennant des frais appelés commissions de règlement différé.
Les valeurs achetées au SRD nécessitent une attention toute particulière.
Pour utiliser le SRD sur une valeur éligible, je dois simplement le préciser lorsque je passe un ordre d’achat ou de vente et définir un niveau de levier (obligatoirement supérieur à 1).
Dans le cas d’un achat, mon courtier acquiert lui-même le volume de titres non couverts par mon argent. En reprenant l’exemple précédent, je ne fournis que 19 000 euros de fonds pour 75 500 euros de valeurs en règlement différé. Mon intermédiaire, lui, achète alors pour 56 500 euros d’actions. Le but est alors de revendre ces titres avec une plus-value avant la fin du mois.
Je peux également vendre des actions au SRD sans les posséder au préalable. Cela s’appelle la vente à découvert. Mon courtier doit alors acheter les titres concernés avant d’exécuter mon ordre de vente. Mon but est de racheter ces valeurs avant la fin du mois, une fois que leur cours aura baissé. Mon gain réside dans la différence entre le cours de vente et le cours d’achat.
Les risques
Le service de règlement différé est considéré par l’Autorité des marchés financiers comme un mécanisme de spéculation. En l’utilisant, je peux en effet engager jusqu’à cinq fois plus d’argent que je n’en possède. Dans le cas d’une forte fluctuation des marchés dans le mauvais sens (à la baisse pour un achat et vice-versa), je peux perdre plus d’argent que je n’en détiens sur mon compte-titres.
Je dois également surveiller de près le jour de liquidation de mes transactions au SRD. La fin du mois boursier intervient quatre jours ouvrés avant la fin du mois effectif. Ce jour-là, toutes mes positions encore ouvertes au règlement différé seront soldées par mon courtier. Celui-ci prélèvera alors sur mon compte-titres toutes les sommes dues.