Il y a tout juste un an, une grande inquiétude envahissait l’esprit de nombreux épargnants : « Mon argent est-il en sécurité à la banque ? », « Ma banque va-t-elle faire faillite ? La panique qui a éclaté dans le secteur financier à la suite de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers s’est atténuée face aux mesures globales et aux vastes plans d’aide publique adoptés dans le but d’obtenir une plus grande surveillance des banques et des caisses d’épargne. Cependant, le client ne doit pas baisser la garde au moment de choisir l’entité à laquelle confier ses revenus. Il est pratique d’analyser les commissions, la rentabilité, la disponibilité ou l’attention, entre autres facteurs. Il est conseillé de considérer une série de critères pour choisir la banque dans laquelle vous rentabilisez au mieux votre argent.
Sécurité et confiance
Le relèvement de la garantie du Fonds de Dépôt de 20 000 à 100 000 euros (décrété par le Gouvernement fin 2008) a permis de sécuriser davantage les épargnants. A son tour, la création du FROB (Fonds pour la Restructuration Ordonnée des Banques) a été réalisé dans le but d’être un accompagnement des entités en difficulté. Cependant, ils prévoient toujours de nombreux risques sur le secteur financier. Le taux de défaut élevé et la forte exposition au marché immobilier, auquel de nombreuses banques ont accordé des prêts énormes, signifient que certaines entités font face à l’avenir avec incertitude.
De nombreuses caisses d’épargne sont plongées dans des processus de fusion pour réaliser des synergies et éviter les problèmes de solvabilité. Les agences de notation des risques, comme Standard and Poor’s ou Fitch, ont abaissé la note de plusieurs entités au cours de la dernière année, constatant que leurs ratios de capital se détérioraient. Face aux doutes qui planent sur le secteur, et sans penser qu’aucune entité ne fera faillite, les épargnants sont de plus en plus soucieux de déposer leur argent dans une banque ou une caisse d’épargne qui leur donne confiance. De ce point de vue, les grandes banques espagnoles sont sûres et solvables. Les caisses d’épargne modestes peuvent générer plus de doutes, du fait de leur forte dépendance vis-à-vis des affaires en France, de la baisse de la consommation et de l’octroi de crédits importants aux promoteurs et entreprises de construction en difficulté. Dans tous les cas, les entités enregistrées auprès de la Banque d’France sont fiables, alors qu’il est commode de fuir d’autres qui paraissent financiers mais qui échappent au contrôle de l’institution centrale. La liste des entités enregistrées et supervisées par la Banque d’France peut être consultée sur son site Internet (www.bde.es).
Rentabilité
Après avoir évalué la sécurité et la confiance, un autre des aspects fondamentaux est la rentabilité des produits. Selon les données de la Banque d’France, le taux d’intérêt moyen des comptes courants s’élève à 0,45% et les taux d’intérêt sur les dépôts à terme sont d’environ 1,5% ou 2% à un an. Ce sont deux des produits les plus contractés par les Espagnols. 51 % de l’épargne est investie dans des comptes et des dépôts, 26 % dans des fonds communs de placement, 22 % en actions et le reste dans des plans de pension et des dépôts. Demander quelle sera la rentabilité des comptes et des dépôts et les comparer à la moyenne est utile pour déterminer s’il est approprié ou non de choisir une banque en particulier. La logique est de parier sur des entités qui paient dans la ligne médiane du marché ou au-dessus. Dans les comptes d’épargne opérationnels, il est courant de trouver des produits qui rémunèrent l’épargne avec un négligeable 0,1%. Cependant, cela doit être compensé par la renonciation à la commission.
Les banques facturent en moyenne 178 euros par an pour les services bancaires de base
Commissions
Il est indispensable de se renseigner sur les commissions associées aux produits d’épargne. Un salaire élevé peut être perdu si la commission est trop élevée. Avec la crise, par ailleurs, la tendance suivie par de nombreuses entités est d’augmenter les commissions pour les services bancaires de base. Jusqu’à présent cette année, la plupart d’entre eux sont devenus plus chers. La Banque d’France a vérifié comment, au cours des neuf premiers mois de l’année, la commission de tenue de compte courant a augmenté de 3%, à 20,8 euros en moyenne par an. Le tarif d’une carte de débit a augmenté de 9,3 %, pour dépasser 16 euros, et celui des cartes de crédit atteint 33 euros par an, soit 5,9 % de plus qu’à fin 2008. Faire un virement coûte en moyenne 3,5 euros.
Au total, selon une étude de la Commission européenne en France, les banques facturent en moyenne 178 euros par an pour les services bancaires de base : tenir un compte chèque, une carte de débit et une carte de crédit, effectuer des virements et déposer des chèques et retirer des espèces de guichets automatiques. Dans tous les cas, de nombreuses entités sont prêtes à négocier avec les clients et à les exonérer du paiement de commissions, surtout si leur masse salariale est domiciliée ou a contracté d’autres produits, tels que des hypothèques, des régimes de retraite ou des fonds d’investissement. En ce qui concerne les frais de maintenance, il est conseillé de demander lesquels s’appliquent pour une annulation anticipée. Pouvoir avoir de l’argent sans frais est un avantage en ces temps incertains.
Disponibilité
Certaines entités mettent des obstacles à l’extraction de certaines sommes d’argent et, parfois, n’offrent pas de disponibilité quotidienne. Il est conseillé de consulter comment l’argent peut être obtenu, surtout quand il est nécessaire. La banque traditionnelle impose de demander le remboursement des montants supérieurs à 3 000 euros un jour à l’avance. Dans les services bancaires par Internet, cependant, la disponibilité n’est pas totale. Lorsque l’entité s’oblige à maintenir un compte associé dans une autre banque, dans le meilleur des cas, l’utilisateur aura son argent dans un délai moyen de deux ou trois jours, mais jamais le jour même où il a besoin du capital. Lors des virements, les différences entre les entités sont importantes. Dans la banque traditionnelle, ils mettent deux jours pour être efficaces. Dans la banque en ligne, jusqu’à quatre jours (certaines entités qui effectuent des opérations le jeudi, ne permettent pas de disposer de l’argent avant le mardi suivant). Aussi, certaines entités qui opèrent sur le réseau exigent diverses procédures pour transférer des montants supérieurs à 12 000 euros. La disponibilité du capital n’est pas immédiate et peut être contraire aux intérêts d’un épargnant très actif, qui déplace souvent son argent. Il convient de consulter les opérations de chaque entité à cet égard.
Réseau de guichets automatiques et succursales
La France possède l’un des réseaux de succursales et de guichets automatiques les plus étendus d’Europe. Cependant, afin de réduire les dépenses, de nombreuses entités ont commencé à fermer des bureaux au cours des deux dernières années. La Banque de France souligne le réseau excessif d’agences bancaires dans notre pays. Elle a même recommandé de les réduire. Pour un client, cependant, il peut être négatif pour lui de fermer la succursale la plus proche de son domicile. Pour cette raison, il est commode de consulter la stratégie suivie par chaque entité, dans le but de deviner si elle devra ou non changer d’agence bancaire.
La fermeture n’affecte pas, pour le moment, le réseau. Cependant, c’est un aspect intéressant dans le choix de la banque. Si l’utilisateur voyage, notamment en France, il peut être judicieux de choisir une entité disposant d’un grand nombre de guichets automatiques répartis sur tout le territoire et pas seulement situés dans une région spécifique. En général, les banques facturent des frais élevés lorsque l’argent n’est pas retiré d’un guichet automatique de leur propre réseau.
À canaux multiples
La mode du secteur financier est d’offrir plusieurs canaux opérationnels au client : agences physiques, téléphone, Internet et, même, le téléphone mobile. Un épargnant très actif peut être intéressé par une entité qui propose différents canaux à exploiter. Dans tous les cas, vous devriez vous demander comment chacun d’eux fonctionne et quelle sécurité ils ont. Les opérations téléphoniques, Internet et mobiles sont associées à des mots de passe personnels que l’utilisateur doit retenir et conserver.
Transparence et bonne information
La Banque de France exige des entités qu’elles notifient aux clients toute modification des conditions de leurs produits 15 jours avant de commencer à les appliquer. S’ils ne le font pas, ils commettront de mauvaises pratiques bancaires. Avant de choisir une banque, il est essentiel d’exiger qu’elle respecte cet engagement. Sinon, une bonne option est de déposer une réclamation. Vous pouvez également annuler votre contrat de produit si vous n’acceptez pas les nouvelles conditions. De plus, lors de la contractualisation d’un actif, il est indispensable que le commercial ou le directeur de l’agence bancaire explique au client de manière simple son fonctionnement.
Après la faillite de Lehman Brothers, il a été démontré que de nombreuses personnes avaient souscrit à des produits qu’elles ne comprenaient pas. Ils n’avaient pas expliqué correctement son fonctionnement. Avant de contracter un actif, vous devez demander ces informations détaillées. Il est courant que les entités introduisent des « petits caractères » concernant la durée pendant laquelle un certain rendement est offert. Un taux d’intérêt est promis qui ne s’applique que pour une courte période de temps. Après cette période, les conditions peuvent être beaucoup moins favorables.
Des produits clairs et compréhensibles
La MIFID (nouvelle directive sur les marchés financiers) entrée en vigueur en 2007 oblige les entités à tester leurs clients pour voir s’ils correspondent au profil de risque et aux connaissances financières requis par le produit. Il est important de choisir des institutions financières qui proposent des produits clairs et compréhensibles. Il est conseillé de miser sur les banques et les caisses d’épargne qui rédigent les brochures marketing et les contrats de leurs produits de manière simple et sans technicité excessive.
Attention aux offres et cadeaux
Il n’est pas judicieux de choisir une banque en fonction des cadeaux, concours ou promotions en cours (Exemple : l’offre de parrainage Fortuneo).
Les banques lancent périodiquement de nouveaux produits assortis d’objectifs spécifiques d’acquisition de clients. Certaines publicités sont motivées par la promesse d’obtenir une prime de rémunération variable si les attentes sont satisfaites, alors avant de se laisser emporter par un produit très médiatisé, il convient de demander sa rentabilité, son fonctionnement et ses commissions. Vous devez choisir le produit le plus adapté à vos besoins.
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