Lorsque j’effectue une transaction boursière, j’achète des valeurs puis je les revends lorsque leur cours augmente. Mais je peux également vendre des actifs sans les posséder, puis les acheter effectivement ensuite. Ce mécanisme est appelé la vente à découvert. Détails.
La vente à découvert (VAD) est un mécanisme boursier me permettant de vendre des valeurs que je ne possède pas pour les acheter ensuite lorsque leur cours aura baissé. La plus-value est représentée par la différence entre le prix initial de vente et le prix d’achat. Il s’agit d’un procédé purement spéculatif, dont l’objectif est de » miser à la baisse » sur une valeur.
En France, la VAD n’est possible que sur les valeurs éligibles au service de règlement différé (SRD). Plus précisément, je ne peux faire de vente à découvert qu’avec des titres n’appartenant pas au SRD » long only « , dont les titres ne sont disponibles qu’à l’achat. La mention est précisée par tous les courtiers lorsque je souhaite passer un ordre de bourse.
Fonctionnement de la vente à découvert
Le principe de la vente à découvert est le même que pour un achat classique de valeurs. Je passe un ordre de bourse auprès de mon intermédiaire financier, sauf que je lui demande de vendre des valeurs que je ne possède pas. Comme il s’agit d’une transaction au SRD, mon courtier se porte garant de la transaction et achète les titres concernés avant d’exécuter mon ordre. J’ai alors jusqu’à la fin du mois boursier (trois jours ouvrés avant la fin du mois calendaire) pour les racheter et espérer empocher une plus-value.
Exemple : je vends 100 actions A à 40 euros l’unité, pour un total de 4 000 euros. Quelques jours plus tard, le cours de A a baissé à 36 euros. Je décide alors de racheter les actifs. Je débourse alors 3 600 euros. J’ai réalisé une plus-value de 4 000 – 3 600 = 400 euros.
VAD: l’effet de levier
Comme lors d’un achat au SRD, je peux utiliser l’effet de levier lors d’une vente à découvert. Il s’agit d’un mécanisme boursier permettant de multiplier ses gains. Avec 1 000 euros, je peux par exemple acheter jusqu’à 5 000 euros d’actions. Le reste de la somme m’est prêtée par mon courtier, qui se porte garant de la transaction. Je le rembourserai lorsque je revendrai mes valeurs.
Le niveau de l’effet de levier (le coefficient multiplicateur) est toutefois limité. Il dépend de ce que je possède sur mon compte-titres :
- espèces, obligations d’État ou parts de fonds monétaires : niveau 5,
- obligations d’entreprises privées ou parts de fonds obligataires : niveau 4,
- actions ou parts de fonds actions : niveau 2,5.
Par exemple, si je détiens 5 000 euros d’espèces, 35 000 euros d’actions et 9 000 euros d’obligations, je peux investir au SRD la somme de (5 000 x 5) + (35 000 x 2,5) + (9 000 x 4) = 25 000 + 87 500 + 36 000 = 148 500 euros.
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